Manger de l’ail le soir : l’allié santé par excellence ?

manger de lail le soir

Quand j’étais petite, mon père me racontait souvent des histoires de vampire et je me souviens que je mettais des gousses d’ail sous mon oreiller pour les éloigner ! Alors quand j’ai lu qu’il était conseillé de manger de l’ail le soir car il a bien des vertus pour la santé, ça m’a tout de suite intriguée. Je me suis demandé comment un si petit aliment, qui sent fort, en plus (on la connaît tous, cette blague sur la mauvaise haleine avant un rencard…), pouvait être si bien recommandé.

Bien plus qu’une astuce de grand-mère, ce serait donc un réel allié santé. Ça vous intrigue ? Allez, j’arrête le suspense et je vous dis tout.

un panier d'ail frais

Pourquoi manger de l’ail le soir ?

L’ail est riche en composés sulfurés, des molécules composées de plusieurs atomes de soufre. Oui, ce sont eux les responsables de la mauvaise haleine légendaire causée par l’ingestion d’ail ! Parmi ces petites particules : l’allicine, d’où viennent beaucoup des bienfaits imputés à l’ail. Et ils sont nombreux.

Action antivirale et antibactérienne

Plusieurs études ont prouvé l’efficacité de l’ail dans la prévention d’infections virales ou bactériennes, grâce aux composés soufrés. Il agit à la fois sur les micro-organismes eux-mêmes, mais aussi sur le renforcement de notre système immunitaire. C’est donc une propriété d’autant plus intéressante à exploiter lorsque l’organisme est au repos, et c’est pourquoi il est recommandé pour le repas du soir, entre autres.

Pour la petite histoire, c’est comme ça que la plante se protège elle-même de l’attaque de certains insectes : l’allicine est libérée quand l’ail est coupé, que ce soit par notre couteau, par des dents, ou des pinces !

Aide à lutter contre le cancer

L’ail a aussi des propriétés antioxydantes qui permettraient d’éviter le développement de certains types de cancers, et même jusqu’à 50% pour celui de l’estomac, selon un ensemble d’études épidémiologiques. C’est grâce à ses composés, comme le disulfure de diallyle, produit après libération de l’allicine. Ils agissent sur les agents cancérigènes, en les modifiant ou les empêchant d’agir, comme par exemple l’Helicobacter pylori, une bactérie du système digestif impliquée dans les cancers gastriques. Petit mais costaud, cet ail !

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Cependant, les effets protecteurs ne seraient significatifs qu’à partir d’une consommation de 6g par jour et dans le cadre d’une alimentation équilibrée. Or dans nos habitudes alimentaires occidentales, nous sommes assez loin de ces quantités. Qui parmi vous consomme ses 2 gousses d’ail par jour ?

Protection du système cardiovasculaire

L’ail a aussi un rôle anticoagulant et hypotenseur. Il pourrait même aider à faire baisser le mauvais cholestérol, selon certaines études, même si les résultats sont moins unanimes à ce sujet. En effet, de nombreux facteurs peuvent être responsables d’un taux de cholestérol trop élevé, donc l’action de l’ail seule n’est pas significative pour en réduire les effets.

Quoi qu’il en soit, ce sont des précieux atouts pour protéger votre système cardiovasculaire en limitant les risques d’infarctus. Les hypertendus, c’est pour vous !

Autres effets bénéfiques

Lorsqu’il est consommé pendant le repas du soir, l’ail peut aider à atteindre un sentiment de satiété, donc de manger moins. Il permet aussi de réguler le transit, et va donc préparer l’organisme à une bonne digestion pendant la nuit. On lui prête même des vertus apaisantes, grâce à sa richesse en phosphate, entre autres minéraux.

Enfin, n’oublions pas son rôle hypoglycémiant : c’est intéressant pour lutter contre le taux de sucre dans le sang, notamment pour les diabétiques. Bien sûr, les effets dépendent des quantités, et sa consommation ne saurait remplacer un traitement médical en cas de pathologie avérée.

Comment consommer l’ail ?

Blanc, rose ou noir ; cru ou cuit, il y en a pour tous les goûts et tous les terroirs. Il existe même de l’huile essentielle d’ail ! Cette dernière version est à utiliser avec précautions car les molécules de l’ail y sont très concentrées : elles peuvent avoir un effet irritant.

Comme pour beaucoup de ses copains végétaux, consommé cru, l’ail sera toujours plus riche en vitamines et minéraux. C’est un excellent moyen de relever le goût de vos plats. Émincé, pour accompagner une salade de crudités par exemple, c’est l’idéal !

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Je vous conseille plutôt de le consommer en association avec d’autres aliments plutôt que seul, et pas plus d’une gousse en une fois pour éviter les troubles gastro-intestinaux. Petit mais costaud, on a dit. Et puis question goût, à moins d’être adepte de sensations fortes, ça sera tout de même meilleur comme condiment.

Les contre-indications

On l’a vu, l’ail peut avoir un rôle anticoagulant. Aussi, si vous suivez un traitement pour fluidifier le sang, attention aux quantités d’ail que vous pourriez consommer. En doses “alimentaires”, cela ne présente normalement pas de risque, mais dans le doute, demandez conseil à votre médecin.

Aussi, il est à éviter pour les personnes atteintes de porphyrie, ou « maladie du vampire », qui empêche la bonne fabrication de l’hème, contenu dans les globules rouges. En effet, l’ail interagit avec des enzymes du foie et amplifie les symptômes, déjà pas très agréables.

Moins grave enfin, mais potentiellement embêtant : si vous allaitez votre enfant, pensez que tout ce que vous mangez se diffuse dans votre lait. Il pourrait changer de goût et déplaire à bébé (ou pas ?).

Conclusion

La science est unanime sur le sujet : l’ail est bon pour la santé ! Vous pouvez donc en manger régulièrement, et notamment le soir. C’est le dernier repas de la journée et il est donc naturellement suivi d’une période de repos, propice aux réactions métaboliques telles que la digestion ou le renforcement du système immunitaire. Bien sûr, la règle première est d’avoir un bon équilibre de vie : si l’ail était un remède miracle contre le cancer, ça se saurait. Et pour votre rencard ce soir, à vous de voir si vous préférez bien dormir ou échanger un premier baiser ! Sinon vous pouvez aussi mâcher quelques feuilles de persil (et vérifier ensuite votre sourire dans le miroir), ou simplement un chewing-gum. Comme ça tout le monde est gagnant !

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