Doctolib et les médecines douces : une exclusion qui fait débat

Doctolib et les médecines douces : une exclusion qui fait débat

La plateforme Doctolib, bien connue pour faciliter les prises de rendez-vous médicaux en ligne, a suscité la controverse en excluant certaines pratiques de médecines douces de ses services. Cet article vise à présenter les raisons de cette exclusion et les conséquences pour les praticiens concernés.

Les médecines douces : des alternatives aux soins conventionnels ?

Les médecines douces, également appelées médecines non-conventionnelles ou complémentaires, regroupent un ensemble de pratiques thérapeutiques visant à prévenir, soulager ou guérir divers maux sans faire usage de médicaments chimiques. Contrairement aux soins conventionnels, elles sont considérées moins agressives pour l’organisme et placent la relation entre le praticien et le patient au cœur du processus de guérison.

On distingue plusieurs types de médecines douces :

  • L’acupuncture, issue de la médecine traditionnelle chinoise
  • La chiropraxie, centrée sur les manipulations du squelette et des articulations
  • L’homéopathie, basée sur l’utilisation de substances diluées et dynamisées
  • La naturopathie, favorisant une approche globale de santé par le biais de conseils hygiéno-diététiques
  • L’ostéopathie, s’intéressant aux troubles fonctionnels du corps humain
  • La réflexologie, mettant en œuvre des points de pression sur les mains, les pieds et les oreilles pour soulager divers maux

Cependant, malgré leur popularité grandissante auprès du public, ces médecines souffrent d’un manque de reconnaissance au niveau législatif et de certaines institutions médicales.

L’exclusion des médecines douces par Doctolib : pourquoi ?

En juin 2021, la plateforme Doctolib a pris la décision d’exclure certaines professions non réglementées de ses services. Parmi elles, on compte plusieurs praticiens de médecines douces tels que les magnétiseurs, guérisseurs ou énergéticiens. Mais qu’est-ce qui a motivé cette décision controversée ?

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Un choix basé sur une logique de régulation professionnelle

La première raison évoquée est la nécessité pour Doctolib de se conformer à la régulation des professions médicales et paramédicales exercées en France. En effet, si certaines médecines douces sont encadrées légalement (ostéopathie, chiropraxie), d’autres ne le sont pas et sont alors considérées comme des « professions non réglementées ». Cela signifie qu’aucun diplôme ou formation spécifique n’est exigé pour pratiquer ces activités, ce qui peut engendrer des situations d’incompétence voire de danger pour les patients.

Le respect des engagements pris auprès des partenaires institutionnels

Doctolib travaille en étroite collaboration avec les Agences Régionales de Santé (ARS) et les Unions Régionales des Professionnels de Santé (URPS). Dans ce cadre, la plateforme s’engage à ne promouvoir que des pratiques reconnues et encadrées légalement. Ainsi, l’exclusion des professions non réglementées serait une manifestation du respect de ces engagements par Doctolib.

Les conséquences pour les praticiens de médecines douces

En décidant d’exclure certaines professions non réglementées de ses services, Doctolib prive les praticiens concernés d’une visibilité importante ainsi que d’un outil de gestion de leur agenda et de leurs rendez-vous. Cela peut avoir un impact sur leur activité professionnelle, d’autant plus que la renommée de Doctolib en fait la référence en matière de prise de rendez-vous médical en ligne.

La perte d’une plateforme de mise en relation entre praticiens et patients

Avec plusieurs millions de visiteurs chaque mois, Doctolib est un véritable levier pour développer son activité professionnelle dans le domaine de la santé. L’exclusion des praticiens de médecines douces entraîne donc une diminution de leurs opportunités de se faire connaître auprès du grand public et de générer de nouveaux rendez-vous.

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L’obligation de trouver des alternatives pour gérer son agenda et ses consultations

De nombreux praticiens ont été contraints de rechercher de nouvelles solutions pour remplacer Doctolib dans la gestion de leur emploi du temps professionnel. Si certaines alternatives existent sur le marché (telles que Rendez-vous Facile, Agenda.ch ou MonDocteur), elles représentent néanmoins un coût supplémentaire et des démarches supplémentaires pour les professionnels concernés.

L’exclusion des médecines douces : faut-il y voir une remise en question de leur efficacité ?

Le choix de Doctolib d’exclure certaines pratiques de médecines douces ne doit pas être interprété comme une remise en cause de leur valeur thérapeutique. En effet, la plateforme se base uniquement sur des critères légaux et réglementaires pour décider quels professionnels sont éligibles à ses services. Il s’agit donc davantage d’un choix stratégique lié aux contraintes institutionnelles que d’une prise de position quant à l’efficacité des médecines douces.

Néanmoins, cette exclusion soulève des interrogations sur la reconnaissance des médecines douces par les institutions médicales et les pouvoirs publics, et sur la nécessité d’un encadrement plus strict de certaines pratiques non réglementées. Les débats à ce sujet seront sans doute encore nombreux dans les mois et années à venir, mais une chose est sûre : les médecines douces ont désormais leur place dans le paysage de santé français et suscitent un intérêt croissant de la part du grand public.

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