Résistance à l’insuline : quid de la perte de poids ?

test de diabete et insuline

Le verdict de votre dépistage est tombé, vous êtes atteint d’un diabète de type 2, comme 9 diabétiques sur 10 en France (source Inserm). Votre médecin vous a expliqué que vous présentiez une insulinorésistance. Un mot qui ne sonne pas terrible, et un coup dur pour le bon vivant que vous êtes. Pourtant, il va falloir prendre en compte cette problématique, et adapter certaines de vos habitudes quotidiennes.

S’il ne l’était pas encore (du moins dans votre tête), votre poids risque de devenir un sujet sensible. La résistance à l’insuline peut faire peur, à raison. Mais vous n’êtes pas condamné pour autant ! Ne vous en faites pas, il existe des solutions pour gérer au mieux votre perte de poids et limiter les risques pour votre santé.

résistance à l'insuline et perte de poids

Comprendre la résistance à l’insuline

L’insuline et son rôle dans l’organisme

L’insuline est une hormone produite par le pancréas. Dès que le taux de glucose augmente dans le sang, l’insuline accourt pour se fixer sur des récepteurs spécifiques et activer des réactions au niveau de trois cibles : le foie, les tissus adipeux, les muscles. Ce plan de bataille permet d’activer le métabolisme du glucose, pour qu’il pénètre dans les tissus et ne reste pas dans le sang.

Dans votre cas, les récepteurs ne fonctionnent pas bien. Le pancréas va sécréter davantage d’insuline pour insister un peu, toujours dans l’objectif de faire baisser la glycémie. À force, il se fatigue et fonctionne moins bien ; c’est ce qui entraîne le diabète de type 2.

Plusieurs raisons peuvent expliquer cela : la sédentarité et la surcharge pondérale (vous pouvez le vérifier avec l’IMC). Dans le premier cas, l’insuline circule simplement moins bien dans les tissus. Dans le deuxième, disons que votre petite bouée abdominale vous permet de flotter, mais empêche l’insuline de remplir sa mission.

Les conséquences d’une résistance à l’insuline

En cas d’insulinorésistance, la glycémie n’est plus régulée correctement, et elle augmente. Cela entraîne un déséquilibre métabolique, et n’impacte pas que le stockage des glucides. Comme l’insuline n’agit plus sur le tissu adipeux, elle n’a plus son rôle dans le stockage des graisses. Elles vont donc s’accumuler dans le sang, et dans des organes comme le foie. Elles peuvent aussi être responsables de la formation de plaques d’athérome au niveau des artères.

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L’enjeu de la perte de poids en cas de résistance à l’insuline

Risques pour la santé

Les risques les plus fréquents pour la santé sont de développer toutes les maladies liées à l’excès de sucre dans le sang. Hypertension artérielle, infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral vous guettent. Ce sont d’ailleurs des troubles semblables à ceux auxquels sont exposées les personnes touchées par l’obésité.

Mais cela peut s’étendre à d’autres organes : à force, il y a un risque de neuropathies, lorsque les nerfs sont atteints. Par exemple, au niveau des nerfs optiques, cela peut aller jusqu’à la cécité. Ou encore, à cause d’une mauvaise circulation du sang dans les extrémités, là où les vaisseaux sont les plus petits, certains patients frôlent (ou pas) l’amputation.

On parle de développement du syndrome métabolique quand il y a une association de plusieurs des troubles cités précédemment. Il y a donc une surveillance et un suivi d’autant plus stricts à mettre en place. Bon, je sais, le tableau semble assez noir, vu d’ici. Mais je vous l’ai dit en introduction, ce n’est pas la fin du monde ! Il va seulement falloir opérer quelques changements.

illustration du diabète

Comment maigrir si vous êtes diabétique de type 2 ?

On le sait, c’est difficile. Une étude suisse a montré qu’il était plus difficile pour les diabétiques de type 2 de perdre du poids. C’est tout simplement lié aux troubles métaboliques qui empêchent la bonne mobilisation des graisses. Oui, vous pourrez le dire à Martine de la compta qui vous bassine que “perdre du poids, c’est dans la tête”.

Difficile donc, de se débarrasser de ses kilos en trop, mais pas impossible. Et c’est même conseillé ! Des études ont prouvé que des kilos en moins, c’est une meilleure sensibilité des récepteurs de l’insuline. Autrement dit : avec une trajectoire dégagée, la flèche atteint mieux sa cible.

Plusieurs possibilités d’actions s’offrent à vous ; elles vont généralement être complémentaires :

  • Un accompagnement médical. Il n’y a pas deux situations identiques, et des traitements existent pour agir sur le métabolisme, en fonction de ce qui ne fonctionne pas chez vous. Plusieurs médicaments sont ainsi capables de compenser votre insulinorésistance ;
  • L’activité physique favorise une bonne circulation de l’insuline dans les tissus. Elle favorise aussi le métabolisme des cellules lipidiques, qui vont libérer l’énergie nécessaire à l’organisme pour soutenir l’effort ;
  • Enfin, le rôle de l’alimentation est primordial, et va avec tout le reste. Vous allez devoir adapter votre régime alimentaire pour entrer dans un cercle vertueux. En consommant moins de glucides, il est plus facile de perdre de la graisse. Et souvenez-vous, cela améliore la sensibilité à l’insuline. Vous voyez où je veux en venir ? Il n’y a plus qu’à éviter les glucides, surtout rapides, car ils sont vite assimilés, et préférer les aliments à Index Glycémique bas.
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En bonus : les effets thérapeutiques de la cannelle ont été prouvés. Elle est capable d’agir sur la glycémie. Il est cependant difficile de connaître les dosages recommandés. Mais dans tous les cas, choisissez la cannelle de Ceylan : c’est la seule variété à être exempte de coumarine, une molécule qui peut abîmer le foie en cas de surdosage.

Conclusion

L’insulinorésistance est malheureusement assez présente dans notre société sédentarisée. Si vous ne pratiquez pas d’activité physique et n’avez pas une alimentation équilibrée, vous avez des risques de la développer. Votre hygiène de vie est la clé pour limiter ce risque, et les pathologiques qui vont avec. Mais si vous êtes déjà concerné, alors plusieurs habitudes sont à adopter pour tenter d’en juguler les effets. Après être passé chez le médecin, prenez donc le temps de siroter un petit café (sans sucre), avant d’enfiler une paire de baskets et de faire quelques tours de parc. En plus, c’est bon pour le moral !

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